Par Microfinance Solidaire SAS Le 16 octobre 2018

ANH CHI EM

Anh Chi Em : servir les familles pauvres des minorités ethniques dans les montagnes du Nord Vietnam

Au Vietnam, le secteur de la microfinance est dominé par les banques d’État qui proposent des prêts subventionnés à des taux d’intérêt extrêmement faibles mais sans dispositif d’accompagnement des emprunteurs. Ces services ne sont pas toujours adaptés aux plus vulnérables.

La province de Dien Bien est la plus pauvre du Vietnam : plus de la moitié des familles, pour la plupart issues de minorités ethniques, vit en dessous du seuil de pauvreté. Entrepreneurs du Monde y a lancé Anh Chi Em en 2007 pour leur permettre d’accéder à des services financiers adaptés à leur petite activité agricole ou commerçante. Une large place est faite aux services d’accompagnement, essentiels à la réussite socio-économique de ces micro-entrepreneurs.

Depuis fin 2015, le programme Anh Chi Em a atteint l’autosuffisance opérationnelle (les recettes couvrent les dépenses). Anh Chi Em se développe de manière durable pour servir les populations pauvres du Vietnam.

L’indicateur du taux de loyauté est à 85,7 % et a continué d’évoluer de manière encourageante au cours de l’année 2016. Ce taux de fidélité est un bon indicateur de la qualité des services d’Anh Chi Em et de la satisfaction des bénéficiaires.

Profil des bénéficiaires d’Anh Chi Em

En 2016, le programme ACE a servi 40 % de personnes vivant en-dessous du seuil d’extrême pauvreté. Ce résultat est cohérent avec la mission et le contexte d’ACE : les minorités ethniques regroupent 50% des personnes les plus pauvres du Vietnam alors qu’elles ne représentent que 14% de la population. De plus, les femmes issues de ces minorités sont plus affectées par la pauvreté que les hommes. Or, 92 % des bénéficiaires sont issus des minorités ethniques (majoritairement de l’ethnie thai noir) et parmi eux, 85% sont des femmes.
La majorité des bénéficiaires tire l’essentiel de ses revenus de l’agriculture et seulement 35% des foyers ont au moins un membre qui perçoit un revenu pour une activité non agricole. De plus, l’accès au service de base tels que l’éducation est limité : seulement 20% des enfants entre 11 et 15 ans sont scolarisés.

Toute l’action d’ACE vise bien à faire sortir progressivement et durablement de cette extrême précarité les micro-entrepreneurs qui rejoignent le programme.

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